Militärdienstverweigerer - L’objecteur de conscience

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Entre 1970 et les années 1990, un certain nombre de jeunes mennonites suisses ont été condamnés à la prison pour avoir refusé le service militaire. Lorsqu'un jeune homme à son entrée en prison au milieu des années 1970, a voulu emporter de la littérature avec lui pour parfaire ses connaissances on le lui a refusé. À son grand étonnement, on lui a dit que le seul livre qu'il pouvait emporter avec lui était la Bible.

« Comme c'est étrange ! » dit-il à un gardien de prison. « C'est avant tout à cause de ce livre que j'ai été emprisonné. Au lieu de m'interdire de lire dans ce document manifestement dangereux et subversif, c'est ce même livre qui est censé être le seul autorisé ici ! ? Cela m'étonne vraiment. »

De façon brusque, le gardien ordonne au jeune homme de se taire et ferme la porte de la cellule derrière lui.

Cet épisode montre à quel point la Bible et la foi chrétienne ont été considérées comme « inoffensives » par le public jusqu'à très récemment. On fait tout à fait confiance à la Bible pour ramener les criminels et les délinquants dans les prisons sur la « bonne voie ». En revanche, les paroles de la Bible ne sont apparemment guère considérées comme pouvant transformer des contemporains bien équilibrés en des personnes dont la foi les conduit parfois à des convictions qui peuvent les mettre en conflit avec les valeurs et les lois en vigueur.

Chez les mennonites suisses, la redécouverte d'une lecture de la Bible dans une perspective d’Église de paix a conduit à une nouvelle réflexion sur la relation entre l'Église et la société. Cela a incité nombre d'entre eux à s'impliquer de manière innovante à la recherche de nouvelles solutions - par exemple, en tant qu'une des rares églises suisses pour l'introduction du service civil en Suisse (1992/96).